Ce court roman, qui a fait le tour de bien des blogs, m'intriguait vu tout ce que j'en avais lu. J'étais donc très enthousiaste à l'idée de le découvrir... peut-être trop!
En effet j'ai lu à maintes reprise que Mary Elizabeth Braddon est « la grande prêtresse du roman policier victorien» ou d'autres appréciations similaires. Cette histoire d'un jeune gentleman farmer qui meurt d'un mal mystérieux, dans une ferme sombre, humide, sinistre et de son frère qui le pleure et reprend la ferme tout en étant trop fidèlement secondé par Ralph l'intendant est mystérieuse. L'auteur crée avec talent une ambiance lourde, oppressante, mystérieuse. Dès le deuxième chapitre elle distille ça et là des éléments inquiétants et une mise en garde. Et puis elle sème le trouble dans l'esprit du lecteur, l'angoisse monte!
En marchant dans la clarté pétillante du feu, elle projetait une ombre sur le parquet ou sur les murs, et tout irrégulière et hideuse que parût cette ombre, elle paraissait encore plus sombre lorsqu’elle passait devant le maître de la Ferme-Grise
Plusieurs fois je me suis demandée où l’auteur voulait nous emmener. Enfin j'ai admiré son sens de la mise en scène qui fait penser à un film, notamment pour une scène que l'on aperçoit de l'extérieur avant de pénétrer, par la fenêtre, dans une petite chambre.
Mais voilà, arrivée à l'avant-dernier chapitre je me suis dit « Tout ça pour ça! ». Il me semble que dans ce roman Miss Braddon fait beaucoup de bruit pour rien... de plus l'exposition de la vérité m'a semblé bien trop artificielle! J'en ai été vraiment très déçue!
Un point néanmoins qui m'a semblé intéressant est que peu à peu j’ai perçu Ralph comme la part sombre, la matérialisation physique du mal qui est en Dudley! Cela ne serait bien sûr qu'une symbolique psychologique car irréaliste pour toutes les fois où d'autres personnages voient ces deux individus en même temps mais je trouve que vu par ce prisme bien des choses prennent du sens, de l’épaisseur et la fin serait comme la victoire d'une des personnalités sur l'autre, totalement anéantie.
Une déception littéraire qui a pourtant bien des qualités... je pense qu'il va me falloir lire un autre roman de Braddon pour parfaire mon impression!
Pour d'autres billets, bien plus enthousiastes, cela se passe entre autres chez George, Syl., Maggie, Cécile ou Niki.
oh ben zut alors !!!! Il va donc falloir que tu lises Wilkie Collins, qui dans le même genre fait beaucoup mieux notamment dans son roman "Armadale" !
RépondreSupprimerMerci pour le conseil concernant mister Collins que je compte lire prochainement justement!
RépondreSupprimerJe me doutais que tu serais déçue ^^'
ce titre ne me dit pas trop. je passe !
RépondreSupprimerEt je ne t'en blâme pas! ^^
RépondreSupprimeressaie wilkie collins, effectivement, surtout "la femme en blanc", ou alors ann radcliffe et ses "mystères d'udolpho"
RépondreSupprimeren tout cas, ton billet est excellent, j'aime beaucoup ton analyse sur l'intendant
RépondreSupprimerMon billet est prêt ! Belle analyse en effet. Cela dit, je pense qu'on est assez souvent déçu par le dénouement chez les auteurs de cette époque, mais on s'y fait vite !
RépondreSupprimerBah, on les lit pour l'ambiance, le style... j'en ai lu un d'elle, où on devinait vite le terrible "secret" mais ça fonctionnait bien à la lecture!
RépondreSupprimerCoucou, Tu sais pourquoi tu es déçue ? C'est que le roman est une nouvelle. Pas le temps d'étoffer les scènes, d'approfondir les personnages, de sublimer le dramatique. On nous le suggère et notre esprit fait le reste. Je comprends tout à fait ton point de vue car moi aussi j'ai eu une déception à la fin, même si ce n'est pas précisé dans mon billet.
RépondreSupprimerPasse à Indiana, tu verras ton petit coeur bondir. A+
J'ai été enchantée de cette petite lecture, bien qu'assez traditionnel par rapport à d'autres oeuvres victoriennes plus complexes...
RépondreSupprimerNiki > La femme en blanc est sur ma LAL et bientôt dans ma PAL ;) En tout cas merci, je suis contente que malgré tout mon billet t'ait plu ainsi que mon analyse :)
RépondreSupprimerManu > merci... moi c'est la première fois que je suis déçue par une œuvre anglaise de cette époque :s
Keisha > peut-être...
Syl. > c'est peut-être un peu ça mais en même temps personne ne l'a forcé à faire si court, non? Et beaucoup de novellistes nous amène à un dénouement plus subtilement décousu...
Maggie > une enthousiaste de plus donc ;)
Je suis entièrement d'accord avec toi, Sabbio ! Moi aussi j'ai été déçue par ce récit... Mais je te rassure, les autres oeuvres de cet auteur sont beaucoup mieux ! Notamment "Le Secret de Lady Audley" !
RépondreSupprimerMe voilà moins seule ^^ "Le secret de Lady Audley" est justement dans ma LAL... j'espère que je serai enfin enchantée!
RépondreSupprimerD'elle, je n'ai encore lu que "Le secret de Lady Audley" que j'ai bien aimé mais c'est vrai que c'est l'atmosphère du roman plus que l'histoire elle-même que j'en retiens surtout!
RépondreSupprimerJe pense que ce sera le prochain d'elle que je lirai!
RépondreSupprimerMéfie toi des romans car tu risques d'être encore plus déçue. La personne qui a écrit la quatrième de couverture et qui explique que Braddon c'est plein de suspens n'a pas du tout lire. Si la nouvelle ne t'ont pas paru intéressante au niveau de l'histoire, je ne pense pas que les romans te plairont. Je pense que tu les trouveras un peu long car c'est vraiment uniquement l'ambiance qui compte (en plus avec des redites à cause de la parution en feuilleton). Je suis d'accord avec George Wilkie Collins sera peut être plus ton truc.
RépondreSupprimerMerci Cécile pour ton avis éclairant! Je vais lire Collins prochainement je pense... quant à cet auteur j'essaierai peut-être "Le secret de Lady Audley" plustard.
RépondreSupprimerJ'ai adoré mes deux lectures de Braddon mais dans les deux cas on sait ce qui se passe, c'est plutôt la façon dont le meurtrier va être démasqué qui est intéressante. Je suis curieuse de savoir ce que je vais penser de celui-ci. Et sinon Wilkie Collins est effectivement la référence victorienne en matière de polar. Par contre je n'ai pas vraiment eu de coup de coeur pour "la femme en blanc". Cryssilda qui est une grande admiratrice de Wilkie et a lu une bonne partie de ses romans a plutôt tendance à recommander "Pierre de Lune" et dans un autre genre "Une Belle Canaille". J'ai aussi quelques titres de lui chroniqués sur mon blog.
RépondreSupprimerMalgré ton avis (ou même grâce à ton avis) j'ai quand même envie de le lire. Je note donc !
RépondreSupprimerLou > merci pour ces recommandations :)
RépondreSupprimerEllcrys > je surveillerai ton billet, histoire de savoir ce que tu en as pensé!
Ah... dommage. Je ne l'ai pas lue, cette auteure, mais j'aimerais bien la découvrir un jour.
RépondreSupprimerJe lirai donc ton billet :)
RépondreSupprimerJ'avais bien aimé Le Secret de Lady Audley, et je pensais retenter l'expérience avec un autre de ses livres qui m'attend dans ma PAL: Henry Dunbar. ^^
RépondreSupprimerAlicia > bienvenue chez moi :) J'espère que tu aimeras ce nouveau roman alors!
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