Un ensemble d’histoires courtes écrites par Verlaine réunies dans ce petit livre. On y trouve des contes, comme La Main du Major Müller, histoire fantastique qui ne m’a pas déplue. Il y a aussi des récits aussi brefs qu’agréables (Histoire d’un regard) et des histoires réalistes narrées comme un fait divers tel Conte de Fées. Le livre se termine sur L’Obsesseur, un récit très court, six pages, mais d’une ironie et d’une cruauté terribles :
Je sus, par qui déjà? que lui-même, l’Obsesseur, monstre sans le savoir, inconscient assassin… (p.88)
Malgré l’intérêt de certaines de ces histoires je dois dire que j’ai été déçue, gênée que j’étais par le ton parfois froid de Verlaine et, surtout, par son écriture que je ne saurais qualifier. Une écriture étrange, déroutante, des phrases longues, difficiles à lire… ou bien étais-je trop fatiguée quand j’ai lu ce livre?
…il souffrait vers le cœur : comme des amertumes se passaient par là; des malaises âpres, s’il eût cru, de mordillants et grignotants désordres, l’incommodaient jusqu’à l’agacement. (p.14)
À quinze ans, ses parents la marièrent contre un colonel de vingt ans qui n’abandonna pas un instant la moindre de ses maîtresses en l’honneur de l’épousée, quelque séduisante que fût celle-ci, encore qu’elle se montrât fidèle, mais sans guère tarder à venger son amour-propre plutôt que son amour proprement dit jusqu’à pouvoir lui en revendre, [des infidélités]! (p.41)
J’adore ces vaillantes de la Joie à qui ta Société n’a rien à reprocher, elle qui ne fait que pressurer, emprisonner, enrôler, marier pour divorcer, saisir, guillotiner, et tout! — que de vendre du plaisir, et de quel plaisir! de celui qu’ont chanté tous les poètes, qui sur terre est, avec la vertu, l’unique bonheur, pour quoi périt Troie et à quoi nos arrière-petits-fils devront de vivre. (p.50)
En tout cas j’ai « souffert » pour avancer certains récits alors que j’avais justement choisi ce petit résident de ma PAL pour m’octroyer une lecture de deux-trois jours, rapide et récréative. Bref, je crois qu’en ce qui concerne Verlaine je m’en tiendrai à ses poèmes!
Je crois qu'il vaut mieux en effet oublier la prose de Verlaine comme d'ailleurs ses derniers vers que je n'aime pas du tout! La poésie est surtout affaire de jeunesse pour la plupart, le Grand Hugo, comme toujours mis à part!
RépondreSupprimerMerci de me rassurer! Cela ne vient donc pas de moi, ouf! ^^
RépondreSupprimerJe n'ai lu que des poèmes. A bientôt.
RépondreSupprimerJe vais étaler mon inculture... je ne savais pas du tout que Verlaine avait écrit autre chose que de la poésie. Par contre bon, je pense que je peux m'en passer, hein!
RépondreSupprimerSyl > tu as bien fait!
RépondreSupprimerKarine > ah non tu n'es pas inculte, moi aussi j'ignorais, d'où ma curiosité en voyant ce livre en librairie... bien mal m'en a pris! ^^'
Honte sur moi ! Je ne savais même pas que Verlaine avait écrit ce genre de livres ! :-o
RépondreSupprimerJe file me cacher !
Leiloona, mais non, ne te cache pas! Ou alors nous serons au moins trois à nous cacher ^^'
RépondreSupprimerPareil, j'aime énorment Verlaine mais je m'en tiens à ses sublimes poèmes.
RépondreSupprimerHathaway > décidément c'est ce que je retiendrai : lire uniquement les poèmes de Verlaine ^^
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