29 avril 2011

« The King’s speech » – Tom Hooper

Albert, duc d’York (Colin Firth), est le père de l’actuelle reine du Royaume-Uni, Elizabeth II. Il  est bègue et, pour lui, faire un discours relève de la torture.

Sa femme, Elizabeth (cette chère Queen Mum incarnée par Helena Bonham-Carter), n’en pouvant plus des souffrances de son cher et tendre, lui propose d’essayer la méthode d’un orthophoniste atypique.

Lionel Logue (Geoffrey Rush, impeccable comme à son habitude) va donc aider Bertie, comme il ose appeler le duc, à reprendre confiance en lui, à explorer les origines de ce trouble et à dépasser et maîtriser son bégaiement.

Son épouse a bien fait de prendre les choses en main d’autant qu’en raison de l’abdication de son frère aîné Bertie doit accéder au trône (en 1936) sous le nom de George VI et affronter l’entrée en guerre de son pays.

le vrai George VI

Ce film nous permet de voir un roi qui, comme tout un chacun, a des faiblesses, des peurs, peut devenir vulnérable dans certaines situations. J’ai aimé découvrir l’homme derrière le souverain, touchant par sa vulnérabilité, touchant dans le couple qu’il forme avec une Elizabeth déterminée, douce et forte à la fois. Touchant aussi quand il se prête, avec beaucoup de retenue puis une grande confiance, aux exercices de Logue, si peu orthodoxes qu’ils sont parfois amusants.

Cette réalisation cinématographique nous présente aussi un Lionel Logue que j’ai aimé! J’apprécie beaucoup Geoffrey Rush et là il a su incarner à merveille un homme psychologue, intelligent et bienveillant qui m’a beaucoup émue… presqu’autant que Bertie ne m’a touchée!

the-kings-speech

Le discours éponyme du film est en cela une magnifique scène, Lionel se posant avec toute sa bienveillance, sa protection pour soutenir le toi dans un moment intense, décisive et terriblement éprouvant pour lui. Une scène superbe et vraiment touchante. L’épouse qui accompagne par la pensée son mari m’a également plue lors de cette scène.

Ce film est également réussi quant à la mise en perspective de George VI, homme intelligent et droit mais handicapé par son bégaiement et Hitler qui manipule le langage, l’élocution avec brio. Bertie affirme d’ailleurs à sa fille qui lui demande ce que raconte Hitler :

I don’t know but he seems to be saying it very well  (traduction personnelle : Je ne sais pas mais il semble le dire très bien)

Visuellement c’est aussi une réussite, ce film est très beau, surtout pendant la scène de la répétition du couronnement comme le montre la photo ci-dessous : composition, mariage des nuances…

Enfin, mention spéciale pour une scène que j’ai grandement appréciée : la femme de Logue rentrant chez elle plus tôt, elle y trouve la reine attendant son mari. Mais, surtout, j’ai adoré à ce moment le petit face à face entre Jennifer Ehle et Colin Firth, un moment de grâce pour tous les admirateurs de « Pride & Prejudice » 1995!

Bref, un film à qui certains ont reproché l’académisme mais qui est très beau, émouvant et intéressant. Je suis heureuse de l’avoir enfin vu! Colin Firth, le réalisateur et le film ont mérité, à mon avis,  leurs Oscar et les autres récompenses reçues.

 

6 commentaires:

  1. C'est un film très riche dans ses thèmes et très beau visuellement. Un film à voir !
    Merci pour ta participation !

    RépondreSupprimer
  2. Je l'ai aussi beaucoup aimé, aucun moment d'ennui!

    RépondreSupprimer
  3. C'est mon derniier coup de coeur au
    ciné ! Les acteurs y sont excellents et l'émotion très présente !

    RépondreSupprimer
  4. Maggie > de rien, c'est un grand plaisir pour moi! :)

    Keisha > oui, aucun ennui mais beaucoup d'émotions!

    Niki > ravie que tu aies aimé!

    Jaina > pareil pour moi! :D

    RépondreSupprimer
  5. ça y est j'ai bien ajoué le lien :) merci à toi pour ce billet ^^

    RépondreSupprimer

Vous pouvez me déposer ici un petit pli...