22 juin 2012

« Killing Bono » – Nick Hamm

Dublin, 1976. Deux frères, Neil et Ivan McCormick font du rock avec des amis lycéens. Parmi eux Paul Hewson qui ne tarde pas à fonder son propre groupe que lui et ses amis musiciens ne tardent pas à rebaptiser, après un premier petit concert, U2 quand lui-même se rebaptise Bono. Pour devenir le groupe et le chanteur légendaires que tout le monde connaît.

Le hic c’est qu’au tout début Paul-Bono voulait prendre Ivan comme guitariste ce que Neil a décliné sans même en parler à son frère. Car il ne veut pas que son frère ailler jouer dans un autre groupe que le leur, Shook up! Parce qu’il est certain de pouvoir réussir et surpasser, dans une sorte de compétition étrange, U2 dont le succès le rend vite aigri et l’écrase. Neil embarque alors Ivan dans ses combines et mauvais plans pour réussir dans le rock, comme un grand frère aussi immature qu’audacieux.

Killing Bono est un film très agréable où l’on assiste à l’ascension du groupe U2 en négatif des aventures des deux frères McCormick finalement talentueux et en bonne voie. Le parcours des deux groupes se déroule devant nous, en parallèle, non sans humour : le faux prêtre menaçant, l’accueil de leur propriétaire à Londres ou tout simplement la présence et les expressions toujours incroyables de ce cher Robert Sheehan que j’ai découvert l’année dernière dans le très décalé et drôle Misfits.

Robert Sheehan

L’interprète de Bono, présenté sous un jour plus qu’agréable, loyal et simple, que l’on voit peu –mais si omniprésent, dans la vie des deux McCormick comme dans l’esprit du film – est très ressemblant, tant jeune que sous ses attributs de rock star.

affiche clin d’oeil à

C’est aussi toute une ambiance, celles des années 1980 à Londres. Et puis, surprise pour moi, il s’agit d’une histoire vraie, le film se fondant sur l’autobiographie de Neil, devenu depuis un critique musical littéraire pour le Daily Telegraph.

Un film sur l’envie de réussir, l’amour fraternel, les espoirs déçus et les regrets ainsi que cet incroyable esprit de compétition qui peut en aveugler plus d’un, jusqu’à se perdre… ce que l’on voit dans une scène très bien filmée, un climax, deux fois deux personnages en voiture, deux discussions parallèles mais intimement liées suivie d’un passage dans la foule… mais je n’en dis pas plus.

Et puis une très grande pensée et toute mon admiration à Pete Postlethwaite. Je le vois apparaître à l’écran, je trouve qu’il a l’air malade, plus émacié que d’habitude. Je vérifie. Oui, c’est bien son dernier rôle, l’année de son décès. Très très émue de voir sa dernière interprétation et en entendant les toutes dernières répliques, dans une scène d’au revoir prophétique, de sa prestigieuse carrière aux (presque toujours) seconds rôles flamboyants, puissants, qu’on ne peut oublier! Un acteur à la dimension shakespearienne et au visage qu’on ne peut oublier, à la fois fort et attachant… (je l’avais remarqué pour la première fois dans le Roméo + Juliet de Baz Luhrmann, alors adolescente, dans ma petite salle de cinéma grenobloise)

 

Ma modeste contribution au Mois irlandais, organisé par Cryssilda, que je n’aurai malheureusement pas le temps d’honorer plus.

4 commentaires:

  1. Vu avant-hier et vraiment un délice! Je te le conseille :)

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  2. Je ne connaissais même pas l'existence de ce film ;-) ! Pourtant je suis fan de U2 !!
    Mais je pense que je préfère leur musique...

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    1. Je te le conseille tout de même! Si ça peut t'inciter à la voir, Bono et les autres sont dans les remerciements ;))

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