Ce court roman de George Sand, lu pour la première fois en classe de 4e, s'est retrouvé sur ma toute petite PAL car miss George m'avait redonné envie de relire cette auteure. Un premier billet, hasard du calendrier, évocateur de la "marraine" de ce blog donc!
Il s'agit d'un "roman champêtre", comme le qualifiait elle-même l'auteur, qui relate un voyage géographique (d'un village berrichon à un autre) autant que sentimental entre Germain et Marie. La "Mare" du titre se trouve au centre du récit, lorsque les personnages principaux se perdent, de nuit, dans ses alentours. À cette confusion spatiale correspond la transformation et le trouble des sentiments qui s'éclaircit à mesure que les personnages retrouvent leur chemin.
Outre cette dimension, George Sand nous présente un autre personnage, cher à son cœur, le Berry! Cette région de son enfance où elle a également vécu à l'âge adulte ressemble à un idéal pour elle :
Nous croyons que la mission de l'art est une mission de sentiment et d'amour (...) Son but devrait être de faire aimer les objets de sa sollicitude, et au besoin, je ne lui ferais as un reproche de les embellir un peu. L'art n'est pas une étude de la réalité positive ; c'est une recherche de la vérité idéale... (p.36)
De plus on ressent l'admiration pour la vie honorable et simple de la campagne, symbolisée par les qualités de Germain, Marie, le père Maurice (pour ne citer qu'eux) qui est opposée au chapitre XIII à la vulgarité, le goût du paraître et la manipulation des fermiers adoptant les usages de la ville.
Il s'agit d'un "roman champêtre", comme le qualifiait elle-même l'auteur, qui relate un voyage géographique (d'un village berrichon à un autre) autant que sentimental entre Germain et Marie. La "Mare" du titre se trouve au centre du récit, lorsque les personnages principaux se perdent, de nuit, dans ses alentours. À cette confusion spatiale correspond la transformation et le trouble des sentiments qui s'éclaircit à mesure que les personnages retrouvent leur chemin.
Outre cette dimension, George Sand nous présente un autre personnage, cher à son cœur, le Berry! Cette région de son enfance où elle a également vécu à l'âge adulte ressemble à un idéal pour elle :
Nous croyons que la mission de l'art est une mission de sentiment et d'amour (...) Son but devrait être de faire aimer les objets de sa sollicitude, et au besoin, je ne lui ferais as un reproche de les embellir un peu. L'art n'est pas une étude de la réalité positive ; c'est une recherche de la vérité idéale... (p.36)
De plus on ressent l'admiration pour la vie honorable et simple de la campagne, symbolisée par les qualités de Germain, Marie, le père Maurice (pour ne citer qu'eux) qui est opposée au chapitre XIII à la vulgarité, le goût du paraître et la manipulation des fermiers adoptant les usages de la ville.
George Sand a tant envie de nous communiquer cet amour que, dans l'Appendice, elle tutoie le lecteur, semblant l'inclure dans le déroulement des noces.
(illustration pour l'édition de La mare au diable de 1857)
Ce récit m'a beaucoup plu! Je n'en avais gardé qu'une impression terrifiante (erronée d'ailleurs) due au titre. Je suis ravie de l'avoir relu car c'est surtout une déclaration d'amour d'une femme pour sa terre. Elle a su me toucher, notamment avec sa nostalgie du temps passé ("Car, hélas! tout s'en va. [...] emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes."), ce langage clair et ses personnages si attachants.
Une belle (re)découverte qui, de plus, me permet de commencer à honorer deux challenges :
Une belle (re)découverte qui, de plus, me permet de commencer à honorer deux challenges :
(Pour vaincre la "peur de la page blanche" j'ai rédigé ce billet en écoutant du Chopin, cher au cœur de George Sand...)
et bien te voilà vraiment lancée avec ce premier billet, très sensible et si vrai... oui le Berry est un personnage du roman comme Marie et Germain...
RépondreSupprimerChopin fut parfait pour l'inspiration!
Et oui, c'est du sérieux maintenant! ^^ Je suis contente et même soulagée, je dois l'avouer, que tu adoubes ce billet sandien! ;)
RépondreSupprimerBonjour, Pour ma part, j'ai choisi "Indiana" que je lis actuellement. "La mare au diable" est une histoire que j'ai lue au collège et relue après m'être promenée dans ses alentours. On la situe dans un bois près de Mers-Sur-Indre, un petit village à une dizaine de kilomètres de chez moi. J'attends que l'automne installe ses couleurs et j'irai faire des photos pour vous... Billet sur cette lecture fort finement écrit.
RépondreSupprimerSyl. j'ignorais que tu étais là-bas... ce doit être très beau!!!
RépondreSupprimerDes photos me feraient bien plaisir, voir les lieux décrits dans ce roman.
Et merci pour mon billet ;)
Grâce à George, je découvre ton blog et ton univers. Je le trouve super et je vais donc suivre tes pas avec attention. Pour ce qui est de George Sand, je n'ai lu de cet auteur (et c'est un tort) que "La petite Fadette", quand j'étais toute jeune (11 ans). Ton avis et le blog de George me donne envie de m'y plonger et de lire ses autres oeuvres et de relire cette lecture qui m'avait vraiment charmée.
RépondreSupprimerEn tous cas, je souhaite longue vie à ce blog, que j'ajoute à mes favoris.
Je suis contente de te retrouver ici avec ce beau billet sur "la mare au diable", un récit touchant qui reste agréable à lire!
RépondreSupprimerJ'ai aussi lu ce livre ado... il faudrait bien que je le redécouvre adulte parce que bon, je n'en ai aucuuuun souvenir!!! ;))
RépondreSupprimerjoli billet, bienvenue dans la blogosphère - je t'ai ajoutée à mes liens amis
RépondreSupprimerBienvenue à toi Sabbio. Ton blog est adorable!
RépondreSupprimerEllcrys > merci pour tes souhaits et l'ajout aux favoris! :) Pour George Sand je ne te dirai qu'une chose, replonge-toi dans ses œuvres et savoure! ;)
RépondreSupprimerKarine > alors n'hésite pas! :) Et bienvenue à l'ombre de mon Cannelier par la même occasion!
Niki > bienvenue à toi ici et merci beaucoup :)
Lili > merci! ^^
Mango > je ne t'ai pas oubliée ^^'Merci pour ton accueil et tes mots ici et chez George! :)
RépondreSupprimerMerci Sabbio, c'est un conseil que je compte bien suivre, d'autant plus que j'ai choisi cette grande dame pour mon challenge "Demoiselles de lettres" organisé par Céline du blog bleu.
RépondreSupprimerRavie de voir que tu t'es enfin décidée à sauter le pas et rejoindre le clan des blogs de lectures, bienvenue et longue vie à ton blog... Bien sûr je le mets direct dans mes favoris alors à bientôt...
RépondreSupprimerQuand à George Sand je n'ai pas lue cet ouvrage, et ma lecture de "la petite fadette" est bien loin je l'avoue... Mais ton billet m'a donné bien envie de m'y replonger et, pourquoi pas, de découvrir un jour ce titre...
Ellcrys > contente que tu prennes part également au challenge Demoiselle de lettres :)
RépondreSupprimerL'or des chambres > c'est gentil à toi, merci! Sinon pour George Sand, comme je le disais plus à Ellcrys, n'hésite pas à retrouver l'univers de George Sand! ;)
J'ai étudié l'incipit de ce roman pendant mes études de lettres , mon séminaire avait pour thème "L'écrivain et son territoire"...un bon souvenir! Du fait j'ai envie de ressortir mon exemplaire!
RépondreSupprimerQuelle piste de réflexion intéressante! Tu l'as toujours cet écrit, il est tapé, on peut le lire?
RépondreSupprimerPour George Sand, il s'agissait d'un travail de recherches universitaires donc pas de publication. En revanche je me souviens avoir lu une étude de Gérald Schaeffer "Espace et temps" chez George Sand chez Payot.
RépondreSupprimerTu m'as donné l'envie de relire "Mauprat"!
Merci pour la référence. Sinon "Mauprat" je ne connais pas (encore) ;)
RépondreSupprimerJ'ai relu ce livre l'an dernier, avec autant de plaisir que lorsque j'étais ado !
RépondreSupprimerC'est merveilleux de garder ces plaisirs intact! :)
RépondreSupprimerJ'habite aux franges du Berry, j'ai lu évidemment ce roman et quelques autres de Georges Sand. Bien envie de m'y replonger, tiens!
RépondreSupprimer" Nous croyons que la mission de l'art est une mission de sentiment et d'amour (...) Son but devrait être de faire aimer les objets de sa sollicitude, et au besoin, je ne lui ferais pas un reproche de les embellir un peu. L'art n'est pas une étude de la réalité positive ; c'est une recherche de la vérité idéale... "
RépondreSupprimerGeorge Sand voulait créer de nouvelles légendes dorées... sans détour... on repense à l'atmosphère jaune et fanée de la "Sylvie" de Gérard de Nerval...
Bien adaptée à la "matière" particulière (conte rural contemporain) de son récit, cette illustration de l'ouvrage par un détail du merveilleux tableau de Corot : "L'Eglise de Marissel, près de Beauvais" date de 1866 : on peut le voir au Louvre avec d'autres chefs d'oeuvre du grand peintre paysagiste/portraitiste...
La vérité idéale n'existe pas... même en Littérature ! Ceci dit, à nous la responsabilité d'ouvrir grand les portes de l'Imaginaire de "nos" lecteurs...
Bravo pour ton site, Sabbio !
Keisha > toi aussi tu es par là-bas? Ce doit être une sensation étrange de lire ce livre en étant sur place!
RépondreSupprimerDourvac'h > merci pour ces éclaircissements et ton opinion fort intéressants ; oui, à nous d'ouvrir, déjà pour nous-mêmes des voies nouvelles vers des univers inconnus!
Et bienvenue ici :)
C'est une auteure que j'ai bien envie de découvrir et notamment avec ce titre !
RépondreSupprimerAlors n'hésite pas, en plus c'est un petit livre à petit prix! ;)
RépondreSupprimerJ'ai ce roman dans ma PAL acheté aussi dans le cadre du challenge de George : j'ai pas mal de préjugés envers les romans champêtres de Sand mais ton avis me rassure un peu...
RépondreSupprimerMerci pour ton avis :)Quels préjugés? J'aimerais bien savoir,peut-être que certains sont fondés?
RépondreSupprimerIl est dans ma PAL celui-ci. Je m'en souviendrai au moment de la rédaction de mon article s'y référant ; j'ajouterai un lien vers ton article.
RépondreSupprimerBlog très raffiné, ton âme d'artiste n'y est pas étrangère.
A bientôt.
Merci beaucoup et bienvenue Antoni :D
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