Dix-neuf poèmes à l’humour acide écrits en 1916 sont publiés dans ce recueil au titre provocateur!
L’auteur, Dorothy Parker, clame haut et fort sa haine pour les gens qu’elle croise ou les habitudes sociales de ses pairs. Elle épingle dans ces poèmes, entre autres, les maris, les épouses, la famille, le théâtre, les films, les résidences d’été, les acteurs et actrices.
En évoquant les tantes :
Et passent leur temps à faire poser pour des portraits aux rayons X
Certaines parties de leur anatomie qui ont toujours des noms à coucher dehors.
Tout ça pour finir par vous confier ce que vient de déclarer le docteur :
Qu’elles n’ont qu’une chance sur cent de …
Encore une chance de trop!
Et parmi les tire-au-flanc elle prend à partie les pacifistes :
Et puis les Pacifistes…
Raidis de la nuque en permanence
À force de tendre l’autre joue!
Je ne résiste pas à l’envie de partager sa vision des « héros de l’écran » :
Ils aiment se faire photographier en équilibre sur un pied
À l’extrême bord du Grand Canyon…
Ah, si je pouvais être juste derrière, rien qu’une fois!
et des films :
Je hais les Films :
Ils me pompent.
Commençons par le « Grand Spectacle… »
[…]La production accumule des statistiques passionnantes
Sur la richesse de la distribution,
La moitié de la population californienne
A pris part aux scènes de bataille,
Et on a mesuré la longueur qu’atteindraient
Les colliers de la star si on les mettait bout à bout!
Le public en a le souffle coupé
Et clame à tous les vents : « Songez à la fortune que tout ça a dû coûter! »
Songez plutôt à la fortune qu’on aurait pu économiser!…
Une remarque que je me fais souvent par rapport à ce milieu…
Alors j’ai lu ces poèmes en une petite matinée et j’ai savouré l’humour noir, l’analyse des caractères humains (intemporels je trouve, surtout en ce qui concerne les femmes, les maris et la vie de bureau) et le sarcasme.
J’ai aussi été charmée par la préface qui m’a fait découvrir une femme à la vie intense, riche et triste à la fois. Une femme qui s’est imposée grâce à son écriture, lucide sur la société qui l’entourait et amie avec le couple Fitzgerald, Hemingway et bien d’autres. Une femme qui avait écrit son épitaphe, pour sn incinération : « Excusez-moi pour la poussière. » Quel sens de la répartie et de l’autodérision!
Toutefois les poèmes sont tous construits sur le même modèle et cela m’a rendu la lecture un peu ennuyeuse à force. Malgré ce petit bémol (pallié je pense en fractionnant la lecture) et des poèmes inégaux, certaines strophes (beaucoup) m’ont fait sourire voire même jubiler tant j’adore ce type d’humour, un peu comme dans les films quand je savoure un Bacri dans «Kennedy et moi », un Jean Yanne dans « Que la bête meure! » ou un Kevin Spacey dans "« Swimming with sharks ». J’ai très envie d’ailleurs de découvrir d’autres écrits de cet auteur qui a également publié des nouvelles.
Merci beaucoup à Clara, qui a encore plus savouré cette lecture, pour ce Livre Voyageur! Vous pouvez lire son billet ici.
dorothy parker était un sacré personnage !
RépondreSupprimerj'ai presque envie de la redécouvrir après ton billet ... dans une autre vie peut-être LOL
Je suis sur la route de ce livre voyageur. Par contre, j'ignorais que c'était des poèmes !
RépondreSupprimerPas grave, ce sera une découverte de plus.
Je ne les ai pas lu d'une seule traite pour mieux les apprécier.
RépondreSupprimerDéjà noté, à lire donc par bribes. Il est à la bibli.
RépondreSupprimerTu peux lire aussi ses autres livres (en prose, et vraiment pas mal)
J'ai bien l'intention de le lire, mais par petits bouts, comme tu le conseilles.
RépondreSupprimerUne sacrée femme ! Ce recueil de poème à l'humour noir me tente bien, je vais me renseigner chez Clara, j'ai du rater son billet...
RépondreSupprimerje note sur ma liste à emprunter à la bilbiothèque !
RépondreSupprimerNiki > ah ben non, pourquoi attendre? ;p
RépondreSupprimerManu > je te l'ai justement envoyé :)
Clara > ô combien tu as eu raison!
Keisha > oui je compte bien lire une nouvelle au moins!
Aifelle > tu fais bien :)
Hathaway > je surveillerai ton billet alors!
Nane > tu as bien raison!
Effectivement, quel sens de l’auto-dérision ! :-o
RépondreSupprimerJe n'ai jamais lu cette femme, mais je retiens son nom ! :)
J'aimerais en effet savoir ce que tu en penses...
RépondreSupprimerJe viens de le recevoir en SP aujourd'hui ! Je ne lis ton billet qu'en diagonale, donc... ;) J'espère pouvoir découvrir rapidement le livre.
RépondreSupprimerJe trouve son épitaphe vraiment géniale ! J'aavoue que ce billet m'a donné tout à fait envie de le lire.
RépondreSupprimerAlwenn > Alors ce billet?
RépondreSupprimerAnis > oui, quel trait d'esprit!