« Les enquêtes d’Enola Holmes – La double disparition » – Nancy Springer

Je sais, je sais, j’ai dit que je revenais et puis me voilà déjà bien rare. Des petits soucis de santé (rien de grave, je vous rassure), une fatigue qui en découle, du retard dans le travail, et voilà qu’il m’est difficile de venir ici partager mes lectures. Pour une fois, un week-end pas trop débordée et voilà que courageusement je m’essaie à un rapide billet littéraire…

J’ai commencé courant novembre ce premier opus consacré à la petite sœur du grand Sherlock! C’est Cécile qui m’a gentiment envoyé les trois premiers tomes de cette série jeunesse, il y a bien un an maintenant… en tant qu’holmésienne convaincue elle est toujours au fait des dérivés issus de la mythologie du plus grand des détectives !

Me voilà donc, en proie à la fatigue et aux douleurs, choisissant dans ma PAL bien fournie LE roman qui convient à mes humeurs.

Le premier chapitre me plaît d’emblée, contrairement à un prologue bien sombre. On y découvre une jeune fille libre, dans son domaine de rêve. Sa mère vient de disparaître. En fin de chapitre, ces quelques mots nous immergent dans la mythologie holmésienne :

Ce télégramme était destiné à Mr Mycroft Holmes, Pall Mall, Londres. Et le même message adressé à Mr Sherlock Holmes, Maker Street, Londres également.

Mes frères. (p.23)

Cette jeune Enola qui a un grand écart d’âge avec ses aînés les connaît à peine. Ceux-ci la jugent sévèrement, surtout Mycroft qui trouve qu’elle n’est pas un modèle de bonne éducation victorienne : des lectures libérales, féministes, ne portant pas de corsets mais des knickers (semblable à une culotte de golf)… tout cela parce que sa mère, Eudoria, lui en a donné la liberté.

Mycroft veut envoyer sa jeune sœur en pension, chose impensable pour elle. Elle s’enfuit donc, à la fois pour échapper au carcan des conventions sociales mais aussi pour partir à la recherche de sa mère qui lui a laissé de l’argent et des messages codés. Son plan est bien ficelé, son déguisement aussi… hé oui, quand on a un frère qui se nomme Sherlock, il faut être très maligne et prudente.

Et voilà que le lecteur suit les pensées et le plan d’Enola, sa fuite, sa curiosité pour une autre disparition qui la met dans une situation périlleuse.

Un roman bien agréable : les clins d’œil à Sherlock sont très agréables et la soif de liberté d’Enola et Eudoria compréhensible et touchante. Un roman agréable, certes, mais sans plus car bien trop manichéen et, peut-être, trop explicatif : les raisonnements d’Enola, l’enchaînement des événements un peu rapide, la clé donnée à la toute fin dont on pourrait se passer… je lirai les deux autres mais sans ce petit empressement qui m’habite quand j’ai un coup de foudre pour une série.

Un billet qui entre bien sûr dans

Les enquêtes d’Enola Holmes – Nancy Springer
Nathan poche – 264 pages - 2006