Je sais bien aujourd’hui que les pommes du voisin ne sont pas meilleures que celles du verger familial, et cependant toute notre vie est réglée sur cette illusion.
Alexandre Vialatte, Les Fruits du Congo.
C’est sur ces mots que s’ouvre ce roman jeunesse, touchant du doigt le cœur même de cette histoire. Estelle est une adolescente mal dans sa peau : ses parents ont divorcé et son père a refait sa vie, a eu un bébé avec une autre femme. Estelle refuse depuis tout contact avec son père et a une tendance à très peu manger. De plus, matériellement privilégiée, elle est très gâtée – trop – par sa mère qui essaie de compenser en étant aux petits soins. Mais cela ne suffit pas et Estelle essaie de provoquer tout son petit monde : sa mère, les professeurs et élèves de son nouveau collège « avec pratiquement que des boulets » (p.8). Elle s’ennuie tellement, elle trouve que sa vie est tellement désolante qu’elle envie parfois les autres jeunes, ceux qui ont de « vrais » problèmes.
Qu’à cela ne tienne, après son premier rendez-vous, pris par sa mère, chez un psychologue plutôt mystérieux Estelle se réveille dans la peau de Tatiana, une jeune fille de sa classe qui, bien sûr, n’est pas son amie et qui mène une vie bien différente de la sienne, emplie de dures épreuves et pourtant riche d’autres choses…
Malgré un premier chapitre un peu « simpliste », à la fois dans l’écriture et le ton, je me suis laissée ensuite emmener par cette histoire d’une jeune fille en quête de sens et de relations humaines, d’« échanges » justement mais non pas au sens « changer de peau » mais bien de réciprocité, d’interaction. Les parties les plus riches se déroulent dans la famille et le cercle amical de Tatiana. Certes, les figures semblent un peu clichés, la méchante fille riche et seule dans sa tour d’ivoire et la jeune fille issu d’un milieu populaire, généreuse, qui brave l’adversité grâce à ses amis tous plus humains et chaleureux les uns que les autres…
Mais voilà, ça fonctionne tout de même et fait passer un joli moment d’autant que le happy end n’est pas forcément là où on l’attend ce qui est un bon point dans ce genre de roman.
Un roman jeunesse dès 12 ans je dirais qui plaira également aux lecteurs plus âgés…
Merci à Angélique des éditions Oskar pour l’envoi de ce roman.
L’Échange – Véronique Foz – 148 pages – Oskar éditeur – 2012
Le sujet est en tous cas intéressant et malgré quelques restrictions,le roman paraît intéressant. j'espère que tu as passé de bonnes fêtes. Bises
RépondreSupprimerOui, intéressant et agréable :)
SupprimerUn bon week-end, sans plus car gros mal de gorge donc pas de chocolat mais pour moi mais de longues heures de lecture qui m'ont emmené du côté de l'Inde, pour mon plus grand plaisir! :D
Bisous.
Voilà un roman jeunesse intéressant ! j'aime bien ce genre d'histoires !
RépondreSupprimerAlors n'hésite pas! :) Tu as là de quoi passer un après-midi sympa dans ton fauteuil, au soleil!
Supprimerje viens de terminer ce roman qui m'a beaucoup plu. les esprits matérialistes ou cartésiens trouveront à redire, mais l'histoire est bien présentée et la leçon a en tirer est bien amenée, à lire et à faire lire !
RépondreSupprimerOui je le proposerai à ma fille aussi...
SupprimerHi thanks for sharing thiis
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