Aujourd’hui petit tour dans ma librairie préférée pour chercher un roman ; la faute à Télérama en ligne… une chronique qui m’a donné envie…
Je suis repartie avec ce roman en commande, des DVD (fête des Pères et grandes vacances des enfants arrivant à grands pas, avec une offre intéressante c’était l’occasion parfaite) et un CD (pour franchir des portes) sous le bras mais, surtout, avec une belle discussion en tête.
Une discussion avec une de mes deux libraires préférées (l’autre, Pauline, est spécialisée dans la littérature jeunesse et d’un avis toujours sûr et passionnant) de cet espace si agréable! Son prénom, je ne le connais toujours pas mais la jolie demoiselle est cultivée (un pré requis quand on est libraire me direz-vous… oui mais en d’autres lieux se nommant « librairie » ce n’est malheureusement pas toujours le cas) et nous avons eu, en partant de ma commande, une discussion passant par la fameuse et prolifique Joyce Carol Oates, les lectures qui laissent des traces, les livres à relire à divers âges de la vie (un de ses clients relit chaque année Le Petit Prince et trouve à chaque lecture de nouvelles significations et des apports et émotions supplémentaires… je trouve cela merveilleux et je dois avouer que cela m’a donné envie de le relire…) et, pour finir, une question très intéressante formulée par cette libraire et lectrice passionnée et auquel je n’ai pas encore de réponse mais à laquelle je vais réfléchir :
Nos lectures marquantes pendant l’enfance et la prime adolescence guideraient-elles nos goûts, nos choix de lecteurs à l’âge adulte ?
Qu’en pensez-vous ?
À très vite pour (enfin) un billet sur un livre…
C'est vrai que c'est intéressant, comme question :)
RépondreSupprimerHé oui! ^^ Et encore, une cliente nous a interrompues (pour ne pas dire "dérangées" ^^)sinon nous aurions pu continuer pendant un bon moment je crois.
SupprimerBonne question, c'est toujours agréable de discuter avec des libraires (même si augmente le nombre de livres achetés) :)
RépondreSupprimerAh ben non, pas forcément ;) Enfin pas dans l'immédiat mais c'est vrai que j'ai noté mentalement quelques titres.
SupprimerEt alors, ta réponse à cette question? ;)
je pense que ça nous influence, même si ça n'explique pas tout nos choix de lectures. Par exemple, peut-être que je n'aimerais pas autant la fantasy si je n'avais pas lu et aimé les livres de Tolkien au collège :)
SupprimerVoilà qui est intéressant, en effet ;)
SupprimerJ'en suis convaincue que ces lectures de la prime enfance nous marquent à jamais et pour ma part déterminent certains choix de vie.
RépondreSupprimerEtrangement petite je me passionnais par les contes tsiganes, je les accompagne désormais dans l'enseignement à distance.
Je lisais un livre sur une petite famille de fermiers qui vivaient de leurs propres cultures, je suis locavore.
A l'adolescence, j'ai lu le témoignage de Béatrice Saubin et depuis longtemps j'ai un projet d'écriture sur les femmes et le milieu carcéral.
Voilà pour moi...
Ah voilà qui alimente donc cette constatation-interrogative intéressante. Et je dois dire que j'apprécie tes choix de vie ;)
SupprimerUne question passionnante !
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec Mirontaine, je pense que nos goûts se construisent très tôt et ont une influence durable (pas seulement les lectures d'ailleurs, mais aussi les dessins animés) ! Aujourd’hui, j'adore la SF/fantasy, j'aime beaucoup les romans historiques et les romans d'aventures ainsi que la littérature britannique. J'ai aussi un faible pour les justiciers et autres arnaqueurs au grand coeur. J'ai aussi une préférence pour les fins heureuses, ou en tout cas pas trop déprimantes ! Niveau personnage, j'ai horreur des personnages passifs et des pleurnichards !
Quand je vois mes albums préférés et mes lectures de primaire, j'y vois la racine de ces goûts. J'adorais Michka (merveilleux, histoire positive), Baba Yaga (héroïne assez active, magie, danger) et Bernique (un fermier qui trompe son tyran de seigneur). Je suis ensuite passée aux contes de Grimm, au Club des Cinq, Fantômette puis aux Conquérants de l'Impossible (série SF de la Bibliothèque Verte). Dans les livres marquants, il y a beaucoup de classiques anglais : La petite princesse, Le jardin secret, Oliver Twist, Moonfleet (également un magnifique roman d'aventure !) ! Vers 11/12 ans j'ai adoré Arsène Lupin, Le Passeur (superbe dystopie jeunesse !), Tolkien...
Bref, mes goûts ont évolué assez naturellement mais n'ont pas beaucoup changé ! Bien sûr, je me force parfois à aller vers d'autres genres de romans ou adore un roman en-dehors de mes genres de prédilection, mais globalement, ça reste vrai !
Je pense aussi, en effet, que ça ne fait pas tout mais que ça prédispose, en effet!
SupprimerEnfant et ado, j'ai surtout lu des classiques (18°, 19° et tout début 20°) trouvés dans la bibliothèque de mon grand-père. Cela a clairement fait de moi une lectrice exigeante : il me faut du contenu et c'est sûrement pour ça que je comprends si mal le nouveau roman...
RépondreSupprimerJ'ai longtemps été très méfiante vis-à-vis de la littérature contemporaine, mais en cherchant bien j'ai trouvé des auteurs qui, s'ils n'ont pas la trempe superbe d'un Hugo, d'un Dumas ou d'un Sue, ont une plume qui pourra défier le temps.
Ah je connais ça, moi aussi beaucoup de classiques enfant ^^ Mais aussi quelques romans majeurs de la fin du XIXe, début XXe siècle.
SupprimerC'est au collège que j'ai commencé à lire des classiques, surtout du XIXème, mais avant c'est ma mère qui m'a fait lire London, Michael Ende, la comtesse de Ségur, et j'ai aussi beaucoup fouillé dans sa biblio et celle de mon père qui lisait beaucoup aussi, du coup j'ai lu aussi les romans d'Henri Troyat, des soeurs Groult, ceux d'Anita Brookner, de Pearl Buck, de Henry James, de Cesbron, de Sagan, de Sartre. Je me dis finalement que c'est surtout pendant mes études de lettres que j'ai arrêté de diversifier autant mes lectures, et qu'il m'a fallu le blog pour redécouvrir. Mais je me rends compte aussi que je n'ai jamais aimé les romans qui faisaient fureur à différentes époques de ma vie, je n'ai jamais compris l'engouement pour l'alchimiste ou Le parfum, par exemple, et je me souviens qu'une de mes amies m'avait fait lire "les jupes culottes" de Françoise Dorin et j'avais détesté, tellement cliché et inintéressant. Oui les lecture d'enfance ou d'adolescence conditionnent mais aussi l'environnement familial ou amical, car quand on est enfant ce sont les parents (au sens large) ou les amis qui nous mettent les livres entre les mains, après nous nous faisons notre propre opinion, on parvient à savoir ce qui nous plait le plus, et on continue en découvrant nous-même de livre en livre, mais avant cela il a fallu qu'on nous mette un premier livre en main, ou qu'on le déniche dans une bibliothèque familiale.
RépondreSupprimerTu as raison, l'environnement proche conditionne mais nous faisons le tri après. Comme toi, les livres dont tout le monde parle me font en général fuir ou en tout cas je les aborde avec méfiance. Mais parfois de bonnes surprises s'ouvrent à nous, je me souviens de mes rencontres avec Toni Morrisson, Jane Austen ou John Irving... des rencontres inattendues et ravissantes!
SupprimerUne belle question! Bien sûr, les livres lus dans l'enfance et l'adolescence m'ont marquée mais je n'ai cessé d'évoluer depuis et d'agrandir le champ de ce que j'aime. J'essaie de ne refuser aucun genre et surtout pas les livres dont tout le monde parle (même si je suis un peu méfiante comme George) car il y en beaucoup qui valent le coup, ceux dont tu parles en particulier! Par exemple,je n'ai jamais lu "Coeur cousu" de Carole Martinez mais je crois que j'ai eu tort!
RépondreSupprimerMerci pour ton avis très intéressant ma chère Claudine!
SupprimerPas forcément...la manière dont on a eu accès au livre les premières fois ne jouent pas toujours...Par exemple, ma mère nous a toutes les trois (mes soeurs et moi) fait lire les livres qu'elle avait aimés, peu importe nos gouts et notre personnalité...Jen exprime et développe des gouts pour des sujets et ce sont eux qui guident mes achats, et à la bm, elle choisit seule...La plupart du temps, ce sont donc ces choix, ils vont sans doute influencer ses lectures futures ; ma mère, mes soeurs et moi n'avons pas les mêmes gouts du tout, nos lectures d'enfance ne nous ont donc pas complètement influencée donc...Mais je reconnnais que j'ai un souvenir attendri pour beaucoup d'entre eux...que je ne relirai sans doute jamais !
RépondreSupprimertu as de chouettes discussions avec ta libraire !
Ah oui ces souvenirs attendris... (et oui, de très bonnes libraires à Sauramps Odysseum ^^)
RépondreSupprimerC'est une excellente question !
RépondreSupprimerPour moi, je pense que ça dépend. J'ai lu énormément de contes et de récits fantastiques étant petite et je pense que c'est pour cette raison que j'aime autant la fantasy maintenant. En revanche, j'adorais Jules Verne mais n'est pas développé une passion pour le roman d'aventure à l'âge adulte.
Comme Lili Galipette, j'ai eu une période où je ne lisais que des classiques (entre mes 12 ans et mes 18 ans à peu près), et je pense qu'on devient ainsi beaucoup plus exigeants avec les lectures qui suivent...